The bridge – La difficulté dans les jeux

A l’occasion des fêtes de fin d’année, je me suis lancé dans un jeu en solde steam, que j’avais en wishlist depuis un moment. Il s’agit de The Bridge.

Le concept est sympathique et me rappelle Braid , avec une possibilité de retour dans le temps (mais qui ne fait pas partie du gameplay, il s’agit d’un moyen simple de revenir en arrière pour corriger son erreur).

Il s’agit d’un jeu de réflexion , où il faut atteindre une porte de sortie, avec des mécanismes vraiment intéressants sur la gravité, ce qui m’amène sur l’article du jour : la réaction face à la difficulté.

Il s’agit en effet purement de casse têtes en format jeux vidéos, et ce qui m’a amusé c’est la diversité des réaction que j’ai pu avoir lors de la réalisation des différents niveau.

En passant par le dégout, le retour plus tard, j’ai passé environ trois heures de jeu à galérer et pester. Ce qui m’a par contre étonné c’est parfois le peu de réaction lors de l’accomplissement des plateaux.

Certains plateaux sont particulièrement difficiles par rapport à d’autres, et nécessitent un apprentissage de nouvelles mécaniques. Parfois les solutions arrivent rapidement de manière intuitive, d’autres fois ce n’est qu’au bout d’un intense labeur et de nombreux essais que je suis arrivé au bout d’un niveau particulier.

Le dernier niveau, malgré un bon moment à chercher, m’aura finalement amené à mettre le jeu en pause pendant plus de six mois. Lorsqu’enfin je me suis à nouveau penché sur le jeu, l’objectif était finalement de le terminer pour passer à autre chose, et le désinstaller. J’ai alors tenté quelques manières de résoudre le dernier niveau, puis me suis finalement renseigné sur internet pour voir la solution du niveau. Solution de facilité.

Une réflexion que l’on retrouve souvent, est qu’une grande majorité des joueurs ne terminent pas les jeux, qu’il s’agisse de jeux AAA ou des jeux indépendants. Qu’il s’agisse d’un manque d’interêt pour l’histoire momentané, un passage trop difficile, il m’est arrivé à de nombreuses reprises, pas vraiment d’abandonner, mais de « mettre en pause » un jeu pour passer à autre chose. Quelques mois plus tard, s’il s’agit d’un jeu que je souhaite vraiment terminer, je reviens dessus, pour le terminer d’une traite.

Malgré les différentes raisons qui ont pu me pousser à mettre en pause tel ou tel jeu, je pense que la tendance à la réduction de la durée de vie des jeux n’est finalement pas un mal (tant que le prix suit la tendance). Dans une ère d’abondance sur le domaine, il devient difficile de dédier 50 à 100 heures de son temps libre à un seul jeu.

La responsabilité repose alors sur le développeur pour, dans un temps plus réduit, faire passer un message et une expérience unique qui marquera le joueur. Les jeux indépendants Flower et Journey de ThatGameCompany sont des exemples flagrants d’expériences courtes mais ayant un fort impact. Il faudra également faire attention à la montée graduelle de la difficulté pour éviter que le joueur n’abandonne l’aventure en cours, comme cela aurait pu être le cas sur The Bridge pour ma part.

Une autre piste également est que l’émergence des modes faciles et très faciles sur certains jeux est un pas dans la bonne direction pour que chacun puisse profiter de son jeu à la carte.